Comment obtenir une rupture conventionnelle en 3 étapes ?

Obtenir une rupture conventionnelle

Aujourd’hui, on parle rupture conventionnelle.

C’est un dispositif qui vous permet de rompre un contrat de travail en commun accord avec votre employeur. Ce dispositif requiert certains critères qui doivent être réunis.
Vous aurez toutes les infos ici pour vérifier si vous êtes éligibles.

Ce dispositif est plébiscité par les salarié.es qui souhaitent changer de vie professionnelle en quittant leur travail actuel, mais en récupérant leur droit au chômage. Cela leur permet d’avoir une sécurité financière et le temps nécessaire pour aller au bout de leur projet.

Lorsque nous commençons à évoquer les dispositifs de départ lors d’accompagnement à la reconversion et au changement de vie pro en général, mes client.es sont parfois hésitant.es quant à ce process. Ils.elles aimeraient pouvoir en bénéficier, mais n’osent pas franchir le cap.

Ils.elles ont en général peur de la non-validation de la rupture et ne se voient pas demander ce genre de process à leurs responsables. Alors, quand c’est le moment, et si la personne a décidé que c’était la meilleure solution pour elle ; on travaille souvent sur ce point et comment le négocier pour « dédramatiser » un peu cette demande.

La rupture conventionnelle est pourtant un dispositif assez simple contrairement à d’autres. En effet, il s’agit d’un commun accord entre salarié et employeur. D’autres dispositifs existent bien sûr, mais ils ont chacun leurs avantages et inconvénients. Cette fois-ci, on se concentre sur ce dispositif.

À vous de trouver ce qui vous conviendra le mieux.

Si les autres dispositifs vous intéressent, voici un article complet sur les 10 moyens pour financer votre reconversion professionnelle.

J’accompagne aussi des personnes qui pensent que ce n’est absolument pas dans les habitudes de l’entreprise de mettre en place ce genre de procédures pour « arranger » les salariés.

Oui, je sais, votre boss ne veut absolument pas entendre parler de rupture conventionnelle pour tout un tas de raisons.
Je connais l’histoire.
J’ai moi-même fait face à un premier refus sous prétexte que : « Si on l’accorde à toi, il y en aura d’autres qui demanderont. »

Et pourtant, je vous le donne en mille et vous n’êtes pas obligé.es d’attendre la fin de cet article pour savoir que :

  • Oui, j’ai quitté mon premier job en CDI il y a 4 ans maintenant, grâce à une rupture conventionnelle.
  • Hé oui, j’en ai négocié, une seconde fois, une rupture conventionnelle après ma reconversion quand j’ai voulu quitter le salariat pour lancer mon entreprise.

Dans cet article, je vous résume donc les étapes de la rupture conventionnelle, comment bien préparer sa demande et je vous aide à répondre à certaines objections (que j’ai moi-même vécu).

Vous vous apprêtez donc à demander une rupture conventionnelle à votre responsable, mais vous vous sentez un peu fébrile. C’est normal.

Vous avez sûrement des tas de raisons.

Vous savez que ce n’est pas la politique de l’entreprise dans laquelle vous travaillez.

Vous n’avez jamais eu à demander, négocier quoi que ce soit avec vos responsables.

Vous ne savez pas du tout comment ils vont le prendre.

La communication peut parfois ne pas être fluide au travail et vous vous demandez s’ils vont comprendre votre proposition.

Bref, vous avez vos raisons. Vous avez quand même envie de tenter, car vous savez que ce serait le moyen idéal pour vous et votre projet d’avancer. Vous en avez marre de stagner.

Je vous propose déjà d’enlever toute pression quant au process global de cette rupture.
Allez-y étape par étape.

D’ailleurs, toutes les étapes de la rupture conventionnelles sont expliquées ici.

Chaque victoire prend le temps dont elle a besoin.

Restez focus sur la préparation de votre premier entretien.

Vous avez sollicité un entretien, un échange, avec votre responsable, c’est le moment de bien préparer votre pitch.

Vous pouvez solliciter cet entretien à l’oral ou l’écrit. Peu importe.

Mettez sur papier ou à l’oral en face de votre collègue ou meilleur ami.e tout ce que vous avez envie de dire sur le pourquoi de cette rupture, votre contexte actuel, votre projet, vos ambitions, et même les trucs, les sujets sensibles, oui oui.

Ensuite, enlevez justement les choses sur lesquelles vous ne vous sentez pas à l’aise d’échanger. Les ressentis qui n’engagent que vous. Restez concentré.e sur les éléments factuels pour rester neutre et ne pas vous laisser envahir par des explications et des justifications. Restez factuel.le et concis.e dans vos demandes. Cela vous permettra d’être plus sûr.e de vous et de faire votre demande en toute sérénité.

Pitchez votre projet comme un.e pro : présentez votre situation actuelle, son contexte, vos questionnements du moment et enfin concluez sur cette demande en montrant que vous avez vraiment réfléchi à la situation et que c’est la meilleure solution pour vous tous.

Le jour J, mettez-vous dans la peau de vous en version suffisamment sûr.e de vous-même et confiant.e en vous et votre projet pour aller à l’essentiel tout en apportant de la précision sur des choses factuelles.

  • Si c’est ok pour eux : good job ! Vous pouvez passer à l’étape « formalités administratives ».
  • S’ils doivent réfléchir : c’est bon signe. Demandez-leur à quel moment, ils pourront vous faire un retour définitif et notez-vous de relancer si nécessaire. Vous êtes à l’initiative de cette demande, montrez que vous êtes bien informé.e et que vous maîtrisez les étapes du process. 
  • S’ils vous proposent un autre moyen qui potentiellement ne vous convient pas ou n’est pas légal (ça arrive ^^), dites-leur que vous réfléchissez et que vous reviendrez vers eux. Prévoyez un nouvel entrevu à ce moment-là. Ne répondez jamais sous le coup de l’émotion.

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2- Le second entretien pour négocier et obtenir votre rupture conventionnelle

Premier cas de figure : vous leur devez une réponse suite à une proposition de leur part.

C’est ok pour vous et tout le monde est content, vous vous serrez la pince et organisez le départ. ^^

Cela ne vous semble pas ok et vous énoncez les faits, les arguments, le pourquoi vous ne pouvez pas accepter et vous argumentez une nouvelle fois sur la procédure qui vous paraît la plus adaptée.

Deuxième cas de figure : ils reviennent vers vous pour vous dire que c’est non.

Plusieurs objections possibles, dont les classiques :

  • « Si on accepte, d’autres employés vont demander aussi. » => Vous pouvez répondre qu’en effet ce n’est pas dans votre intérêt non plus que tout le monde connaisse les modalités de votre départ et vous pouvez les rassurer sur la confidentialité de vos échanges et négociations. Si c’est uniquement ce motif qui est bloquant pour eux, alors peut-être qu’ils reconsidéreront la question.
  • « C’est trop coûteux, on ne peut pas se le permettre. » => Vous pouvez ici, reprendre les calculs d’indemnités minimum obligatoires (comparées à un licenciement) pour leur montrer que ce n’est pas plus coûteux que tel ou tel autre dispositif (tout dépend de votre situation.) Un petit laïus sur le coût d’un salarié démotivé au travail peut également faire pencher la balance. Cela doit rester factuel et apporter une réelle valeur à l’échange. Le but n’est pas de bloquer la communication. Choisissez bien vos mots. 🙂 L’objectif, c’est de trouver un accord qui vous ira à vous et à l’entreprise. 
  • « C’est injuste, car c’est ta décision de faire autre chose, on n’a pas à valider, si tu veux partir, pose ta démission. » => Vous pouvez entendre cet argument et confirmer que (si ce n’est pas envisageable pour vous) malheureusement cela ne vous permettra pas de réaliser votre nouveau projet professionnel dans de bonnes conditions. Ici, c’est à vous de voir si vous souhaitez négocier sur des éventuelles facilités de départ si vous démissionnez par exemple (préavis flexible ou autre).

Outre les objections et malgré vos arguments, vos responsables ne veulent pas accéder à votre demande et semblent camper sur leur position ? Vous pouvez conclure l’entretien en leur précisant que vous avez entendu tous leurs arguments et que vous comprenez, mais que vous ne pouvez pas vous permettre de quitter un travail et de rester sans ressources. Vous avez aussi besoin de temps pour développer votre projet. Que votre job, ce n’est pas le bagne. Que tant pis, vous allez rester. Sur un malentendu, ça peut les faire réfléchir ! ^^

Il est fort possible que d’ici quelques jours/semaines et après mûre réflexion, ils vont revenir vers vous pour vous valider une rupture, car ils auront compris que garder un salarié qui n’est plus motivé dans leur équipe leur coûtera bien plus cher que de réaliser une rupture avec celui-ci.

Ils ont besoin, comme vous, d’aller de l’avant et d’avoir dans leur équipe des personnes qui ont envie et qui sont motivées.

Dans tous les cas, je souligne l’importance et l’intérêt que vous avez à rester calme et factuel dans cette situation

3- L'organisation jusqu'au départ :

Vous finissez par signer un accord de rupture conventionnelle et vous vous mettez d’accord sur les modalités de départ, à savoir : préavis, indemnités de départ et prise de congé ou paiement.

Pour information, vous avez un délai de rétractation de 15 jours à compter du lendemain de la signature du document. Pendant ce délai, votre employeur ou vous-même, avez le droit de vous rétracter sur une simple lettre recommandée ou remise en main propre contre une décharge mentionnant la date de remise.

S’il n’y a pas de rétractation, la DREETS a ensuite 15 jours pour valider la demande de rupture conventionnelle et vérifier que tout est conforme.

Et si ce n’est pas le cas ?

Je vous invite à réfléchir à d’autres dispositifs qui peuvent vous assurer une transition et un changement de vie pro en douceur et en toute sérénité.

Vous trouverez sur cet article, 4 solutions pour quitter votre emploi de manière sereine dans le cadre de votre reconversion.

Rendez-vous bientôt pour un nouvel article. Je vous expliquerai en quoi créer votre « side project » peut garantir votre sérénité dans votre changement de vie professionnelle.

À bientôt !

Marine

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